Trucs et astuces

Comment faire un bon compost

compost tas de feuilles

Me voilà devant une feuille blanche pour vous parler du compost. C’est un sujet qui me tient à cœur car j’aimerais vous transmettre ce plaisir de voir se transformer toutes sortes de végétaux, feuilles, épluchures de légumes etc… en un véritable or noir. La feuille blanche et l’or noir, cela va bien ensemble !
Voici quelques trucs et astuces pour faire un bon compost.

Le compost naturel

La nature fabrique son propre compost depuis la nuit des temps. Dans la forêt, où je vis, les feuilles d’automne forment un tapis du plus charmant effet. Cela dure depuis des années (celui qui trouvera l’astuce d’empêcher les feuilles de tomber, me le dise immédiatement !). La nature a tout compris, il suffit de l’observer. Une fois les feuilles à terre, le processus de décomposition a déjà commencé. La chimie naturelle joue son rôle. Les micro-organismes, (organismes vivants invisibles à l’œil nu), et les macro-organismes (cela, on peut les voir !) commencent à travailler. La météo joue aussi son rôle, le vent, la pluie, le brouillard donnant l’humidité, le soleil qui dessèche, tout ce petit monde se met au travail pour former le plus beau des composts naturels.

Ok, mais nous dans tout cela ?

On ne peut quand même pas creuser des trous dans la forêt pour récupérer ce compost naturel. Voilà pourquoi vous êtes ici !

Nous allons nous occuper de fabriquer notre propre compost en suivant la ligne directrice de ce blog : Amusons-nous avec la nature le plus simplement possible !

La taille dépend du terrain disponible. La forêt me permet d’entreposer les feuilles d’automne dans un coin et de ne pas déranger les voisins. Les tas de feuilles ont l’avantage de se trouver directement sur le sol. Je prépare plusieurs monticules pour préparer à la fois le compost et le terreau.

Différence entre compost et terreau

On a tendance maintenant à mélanger ces deux termes. Le terreau que je fabrique est essentiellement composé de feuilles mortes. Je fais plusieurs tas d’année en année qui se décompose au rythme des années, retournés deux fois par an, ces monticules de feuilles me donnent un terreau de première qualité. Ce terreau me sert pour le rempotage de mes plantes, pour alléger un sol trop lord, pour préparer les semis.

Le compost est fabriqué à partir de déchets organiques (déchets culinaires, déchets du jardin etc…). Sa fonction est d’améliorer la fertilité du sol.

Faire un mélange des deux, vous donne toutes les chances de réussir vos plantations. Vous aurez à la fois la légèreté et une bonne nutrition !

La fabrication du compost

Si vous voulez démarrer simplement, travaillez à même le sol. Pas question de mettre vos déchets sur une plaque en béton. Je rajoute les déchets de cuisine et les branchages tombés lors de violents coup de vent. Je fais plusieurs tas pour qu’il soit plus facile à gérer.

Dans un jardin de petite taille, vous pouvez aussi mettre un composteur placé à l’ombre.

Vous pouvez aussi construire votre propre composteur en bois, plus esthétique que celui en plastique vendu en jardinerie. Mais tout le monde n’a pas l’âme bricoleuse !

Si vous choisissez cette solution, l’idéal est d’en fabriquer trois que vous placerez les uns à côté des autres :

  1. Le premier sera rempli d’une couche de branchages pour faciliter l’aération puis des restes de la cuisine et du jardin. Vous alternez branchages, herbes, déchets de cuisine.
  2. Quand votre premier bac est rempli, vous transférez le tout dans le bac deux en aérant avec une fourche. Plus votre compost augmente, plus vous glissez de planches pour empêcher vos déchets de se faire la malle ! Ce deuxième bac doit être couvert. Si votre compost vous parait trop sec, vous devez l’humidifier. Attendez quelques semaines, vous vous apercevrez que la décomposition est déjà plus importante.
  3. C’est le moment du passage au bac trois. N’oubliez pas de le couvrir. La patience est la reine des vertus ! Vous n’avez plus qu’à attendre pour récolter un compost léger et noir. Un vrai bonheur pour votre jardin.

En parlant de déchets, je n’aime pas beaucoup ce mot. Faire son propre compost redonne du blason à ces fameux déchets ! Il faudrait trouver un autre terme. J’attends vos suggestions !

Les ingrédients d’un bon compost

Il faut savoir que l’humidité est importante dans le processus de décomposition de notre compost. Surtout au début lorsque les micro-organismes sont très présents. Si vous avez des tontes de pelouse, n’hésitez pas car l’herbe contient 80 % d’humidité. Alors la pelouse, oui, au début de la formation du compost. Je rajoute les restes de la cuisine, légumes et fruits, le nettoyage des plantes du jardin, beaucoup mais alors beaucoup de feuilles !

Broyer ou déchiqueter au maximum vos déchets, ils se décomposeront plus vite car ils seront plus facilement dégusté par les insectes.

Une autre condition pour avoir un bon compost est l’aération. Pour cela vous pouvez mélanger les branches que vous ramassez, toutes les tiges sèches, ce qui garantira une bonne circulation de l’air si vous avez bien mélangé tous ces matériaux.

J’ai déjà fait l’erreur de mettre des restes de mes épluchages de légumes près du potager avec des résidus de tonte. Au bout d’un moment, le monticule qui commençait à grandir, c’est avachi comme une crêpe impossible à retourner. Mon tas s’est asphyxié, il manquait d’air. Les erreurs sont là pour faire progresser. Si vous voyez maintenant mon tas de compost, il peut faire beaucoup de jaloux !

Dans cette première phase de fermentation, ce sont les micro-organismes qui se mettent au travail. Ne les cherchez pas, vous ne pouvez pas les voir ! Ce sont les bactéries, les moisissures, les champignons microscopiques.

Je trouve déjà très exaltant de penser que l’on a donné beaucoup de travail à tous ces petits êtres invisibles à l’œil nu !

Les trois phases de décomposition

Première phase

Tout simplement parce que pendant cette première phase, la température de votre compost va augmenter, et les macro-organismes (que vous pourrez enfin voir !) comprenant les insectes, les vers, les gastéropodes (comme l’escargot), ne supportent pas les températures de la première phase.

Ce qu’il faut retenir de cette première phase de fermentation. Aérez bien votre compost en y ajoutant des branchages, bien mélanger et laissez faire la nature.

Au bout de quelques semaines, je retourne mon compost afin que les micro organismes ne s’endorment pas, cela leurs donne un coup de fouet, et hop ils se remettent au travail !

Vous l’avez compris, le compost ne se fabrique pas en huit jours. Comme j’aime en avoir une grande quantité, je prépare la première phase en automne et je récupère l’or noir à l’automne prochain. Au bout de quelques années, je finis par en avoir pendant toutes les saisons.

Deuxième phase

Lorsque le compost descend en température, les macro-organismes prennent la relève. Ils vont continuer à désagréger les restes des feuilles ramollies par la première phase. Ces deux petits mondes peuvent travailler ensemble. L’un préférant la chaleur, l’autre travaillant plus à l’extérieur.

Avouez que vous ne regarderez plus votre compost de la même manière !

Troisième phase

La dernière phase est la décomposition complète des ingrédients en humus. Vous prendrez avec plaisir dans vos mains, le résultat de vos efforts (ou plutôt les efforts des petits insectes. Rendons à César…etc!) un amendement riche qui va agir sur la qualité de votre sol.

Vous comprendrez qu’avec une énergie pareille, il est complètement inutile de rajouter des activateurs de compost. La nature se débrouille très bien, faite lui confiance.

Il est plus important de respecter le mélange du vert et du brin.

Ne rajoutez pas des branches trop grosses. Vous faciliterez la décomposition si vous réduisez la taille de vos bois et même des restes de vos légumes. Avant de les déposer sur le tas de compost, coupez les grossièrement pour accélérer la décomposition.

Une astuce que j’ai dû retenir de mes nombreuses lectures ou rencontres enrichissantes, c’est l’intérêt de mettre des pommes de terre dans le compost. Si vous les voyez germer, c’est que le processus de décomposition ne se passe pas comme il faut. Vous n’avez plus qu’à retourner le tas de compost, pour relancer le processus de fermentation.

On ne peut pas tout jeter dans le compost, ce n’est pas une poubelle ! On ne peut pas jeter les résidus d’un grand ménage de week-end ou encore pire les restes de votre aspirateur. Les bois traités, de l’huile ou de la graisse de friture, des morceaux de tissu, du charbon de bois… Ce n’est pas difficile, votre compost doit sentir bon, très bon. 

Je n’y mets que les restes de nettoyage des plantes du jardin, les épluchures de légumes et de fruits, le nettoyage de la forêt avec toutes les branches réduites en taille et surtout beaucoup de feuilles.

La meilleure saison pour se servir de votre compost est le printemps. La nature se réveille de la froideur de l’hiver et ne demande pas mieux qu’un petit coup de pouce pour réchauffer sa terre endormie.

Comme j’ai un potager en carré, je peux profiter de mon compost pas encore tout à fait à maturité pour en incorporer dans mon terreau. Sur cette photo, il est en cours de nettoyage ! mais il a déjà reçu son mélange de compost.

mon jardin potager

Voilà, voilà…j’espère avoir rajouté un grain de sel à vos connaissances en matière de jardinage !

Comme toujours, je n’oublie pas les Parisiens, il existe des composteurs de balcon, vous n’avez plus d’excuse pour essayer le recyclage !

Et vous, quelle est votre expérience pour faire un bon compost ?

A propos de l'auteur

simon

Je m'appelle Simon et j'écris ce blog pour donner des conseils sur le jardin et le jardinage. Je suis un grand fan de nature et de bricolage en tout genre.

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